Notes de voyages

L’Italie sur les Rails 5/5

Un voyage qui a un objectif : se régaler des délicieuses spécialités dans les villes italiennes où sont nés le parmigiano, le pesto, le ragù, le vinaigre balsamique et tant d’autres.

On commence cet itinéraire avec Bologne, l’accueillante capitale de l’Emilie-Romagna. Ici on goute les tagliatelle al ragù, le plat signature de la ville. Pour protéger le ragù de la médiocrité (à ne surtout pas confondre avec la “sauce bolognaise” toute française !) la chambre de commerce de Bologne a déposé la recette officielle en 1982.

Vous êtes ici dans un cadre remarquable de palazzi médiévaux, de tours Renaissance, d’arcades et de portiques. Ses arcades qui protègent les piétons de la circulation, de la pluie et du soleil estival, ont obtenu en 2021 la prestigieuse reconnaissance de l’UNESCO pour la valeur artistique et socioculturelle qu’elles expriment.

Direction ensuite Modena, à 30 minutes de train depuis Bologne. Lieu de naissance de Luciano Pavarotti et d’Enzo Ferrari, Modena est aussi le berceau de l’authentique vinaigre balsamique et des tortellini. On découvre un charmant centre historique avec des places animées et ses marchés colorés. Les petites rues de la ville sont truffés de très bonnes adresses, comme l’Osteria Francescana, première table italienne sacrée “meilleur restaurant de monde” en 2016 et en 2018.

Ensuite on s’arrête à Parme (30 minutes en train depuis Modena). En plus du parmigiano reggiano et du prosciutto di Parma, on se délecte des toiles des peintres de la Renaissance et de promenades dans le centre historique. Ici les habitants se déplacent à vélo dans la vieille ville, où jolis places et rues pavées servent de cadre à des édifices bien préservés et à des cafés Art nouveau.

De Parme, plus de 20 trains partent chaque jour pour Milan (1h30). En descendant du train on peut déjà observer la fourmilière des voyageurs et les multiples facettes de la ville. A la mode, frénétique, moderne et élégante mais aussi épicurienne et cultivée.

L’offre gastronomique du centre économique de l’Italie, en comprenant quelques restaurants étoilés, est en constante évolution. Mais les spécialités incontournables de la ville restent la cotoletta, l’ossobuco e il risotto alla milanese.

Après une heure de train nous voici en Piemont, dans sa capitale. Turin, situé au milieu des vignoble vallonés et des terres agricoles, Turin est le berceau du mouvement écolo-gastronomique du Slow Food.

Turin c’est aussi la tradition du chocolat, une histoire d’amour commencé en 1560. Au XVIIIe siècle naît le Bicerin, une boisson chaude à base de café, cacao, crème de lait. A déguster accompagné d’un gianduiotto. C’est délicieux !

2 heures de train et nous voici à Gênes, d’une beauté rare aux ruelles sombres, qui s’éclairent d’une lumière méditerranéenne sur les hauteurs. C’est le berceau du pesto, issu du parfum envoûtant du basilico genovese tout frais cueilli, à déguster dans les trofie al pesto ou dans les lasagnes al pesto. Avant de quitter la Ligurie on prend le bateau jusqu’à Portofino pour déguster quelques spécialités ligures à base de produits de la mer et un dernier train jusqu’à Camogli et à Recco, pour gouter sa célèbre focaccia.

Photo: Danijela Prijovic

L’Italie sur les Rails 4/5

Parmi les nombreux voyages qu’il est possible de faire en train, voici un de nos itinéraires préférés: on vous emmène au pays où florissant les citronniers, petits soleils face à la mer.

Mais avant de démarrer, une petite précision historique: la première ligne de train italienne a vu le jour en 1839, 7 km de rail entre Napoli et Portici, aux pieds du Vésuve.

Et c’est justement à Naples que notre itinéraire commence, cette ville bouillonnante de vie, pleine d’églises et où le silence ne semble jamais assez épais pour étouffer le bruit de ses rues. Après avoir vécu intensément la ville pendant deux ou mêmes trois jours, direction le Vésuve. C’est la Circumvesuviana, un petit train de banlieue, qui nous y emmène. Deux arrêts sur la ligne, Pompéi et Herculanum, nous rappellent la colère effroyable du volcan, aujourd’hui encore en activité ! Ces deux villes portent les stigmates de l’éruption de l’an 79. Herculanum, notre premier arrêt, est l’un des sites antiques le mieux préservé d’Italie. A la sortie des ruines on reprend le train pour Pompéi. Ce site exceptionnel nous offre une tranche de vie antique remarquablement bien préservée.

Tout au bout de la Circumvesuviana, après un voyage entre la mer et le volcan, c’est Sorrento qui nous attend. Les citronniers, la mer, le doux bruit des vagues; ça sent l’été, les vacances et le temps qui s’étire, Capri au loin, les cigales dans la pinède.

Trop étroite pour permettre le passage du train, la côte amalfitaine se parcourt en bus ou en bateau (les bateaux de Travelmar desservent toutes les localités de la côte amalfitaine). On passe de village en village: Positano, Amalfi, Ravello, Cetara. Et on s’arrête bien sûr à Capri, d’une beauté naturelle spectaculaire.

La côte amalfitaine meurt là où nait Salerno, une petite ville charmante et agréable.

C’est à Salerno que notre itinéraire prend fin. Le retour peut se faire depuis Salerno d’où des nombreux trains se rendent à Naples, Rome, Milan et/ou Gênes.

Photo: Lawrence Chismorie

L’Italie sur les Rails 3/5

Voici un itinéraire en train pour découvrir la Ligurie et les Cinque Terre, joyaux de la côte ligure, classés au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997.

Les Cinque Terre (”cinq terres”) ont longtemps vécu loin du monde, agrippés aux replis de la côte ligure. Isolés et difficiles d’accès, ils ont su préserver leur authenticité et leur charme au fil des siècles. Un isolement rompu par le train, arrivé à la fin du XIXe siècle. La construction de la ligne ferroviaire Gênes-Pise, avec des tunnels traversant les montagnes, a ouvert la région au reste de l’Italie et au monde.

C’est le trajet que Carnets Indigo vous propose: de Gênes à La Spezia, on se laisse emporter par la magie de cette région, où la mer rencontre les villages pittoresques des Cinque Terre et ses falaises majestueuses.

Après une heure de voyage à bord d’un train régional, on rejoint Santa Margherita, une ville balnéaire cossue aux jolies façades Art Nouveau. Le train file, suspendu dans un paysage onirique, entre l’Apennin et la mer, où le vert du maquis méditerranéen répond au scintillement bleu de la mer.

De Santa Margherita on peut suivre à pied le beau sentier littoral de 3 km jusqu’à Portofino, un minuscule port de pêcheurs qui réunit aujourd’hui la quintessence du luxe.

Et c’est à nouveau à bord d’un train régional que l’on rejoint Monte Rosso al Mare et ses maisons colorées, la première des Cinque Terre. C’est Vernazza la deuxième étape: ici on se perd dans son réseau de ruelles et pentes pour arriver au Castello Doria, point de défense contre les pirates. On reprend ensuite le train pour arriver à Corniglia, un tout petit village tout en montées et descentes, qui grouille d’églises, d’architecture médiéval et de magnifiques places. Viennent ensuite les maisons de Manarola, hautes et étroites, se dressant face à la mer. Riomaggiore est le dernier des cinq terres, il domine la petite crique où flottent les barques des pêcheurs.

Après une halte à La Spezia, une grande cité portuaire, retour à Santa Margherita pour terminer le séjour avec quelques jours au bord de l’eau ou direction Milan, pour profiter de cette ville dynamique, capitale de la mode et du design. De Milan, des TGV directs relient Paris (environ 7 heures) et Lyon (5 heures 30).

Aperçu de la Ligurie et de ses richesses incroyables.

L’Italie sur les Rails 2/5

Reprenez la route avec Carnets Indigo pour un itinéraire en train dans ce deuxième volet de L’Italie sur les Rails ;

Connaissez vous le slow-food? et surtout d’où vient-il?

Le slow-food est un mouvement international né en Italie, plus précisément à Bra, en Piémont. C’est là que Carlo Petrini, fondateur de Slow Food, a lancé le mouvement en réaction à l’ouverture d’un McDonald’s à proximité de la célèbre Piazza di Spagna à Rome, en 1986.

Petrini a organisé une protestation contre l’implantation de cette chaîne de restauration rapide, ce qui a conduit à la naissance du mouvement Slow Food. Depuis ses débuts modestes à Bra, le mouvement Slow Food s’est développé pour devenir une organisation internationale, avec des membres et des activités dans le monde entier. Son berceau demeure pour autant à Bra, en Piémont.

Le principal objectif du Slow Food est de promouvoir une alimentation consciente, durable et de qualité, en mettant l’accent sur la préservation des traditions gastronomiques locales, le respect de l’environnement, et le soutien aux producteurs locaux et artisans. Le mouvement met en avant l’idée que la nourriture devrait être appréciée lentement, en prenant le temps de savourer les aliments, de comprendre leur origine et leur culture, et de privilégier les produits de saison et de proximité.

Le Slow Food encourage également la biodiversité alimentaire, en s’opposant à la standardisation des cultures et des races animales, et en défendant la préservation des variétés et des races locales menacées d’extinction.

Et le Piémont, la région qui a vu naitre le Slow Food, est un extraordinaire laboratoire de produits à déguster: la tradition du chocolat à Turin, une longue histoire d’amour débutée en 1560; les traditionnels marrons glacés de Cuneo et les gâteaux de mélisse du Monregalese, typiques de Mondovi, biscuits avec farine de blé et maïs, croquants et grillés, qui sont un garant du Slow Food.

Si on parle UNESCO, les Langhe, Roero et Monferrato, ce microcosme unique fait de paysages viticoles, est inscrit dans la World Heritage List de l’UNESCO. De plus à Turin et aux alentours, les résidences royales que les Savoie firent construire entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, appartiennent aussi au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO.

Partir pour un voyage de Turin aux campagnes piémontaises en train? C’est la promesse d’un voyage fabuleux qui combine la découverte de merveilleuses saveurs à celle de paysages fabuleux.

Photo: Daniel Fazio

L’Italie sur les Rails 1/5

Introduction:

Dans une démarche permanente d’éco-responsabilité, Carnets Indigo recommande souvent le train pour ceux qui ont du temps et sur des itinéraires qui le permettent. En train, vous êtes un voyageur contemplatif et le spectateur privilégié de la beauté naturelle des paysages qui s’offrent à vous. Comment parler de beaux paysages sans parler de l’Italie ? L’Italie est le pays au charme rétro où l’esthétisme atteint son apogée.

Pour traverser l’Italie, les trains doivent traverser les plaines du Nord, affronter les Appenins, se faufiler le long des côtes, franchir des détroit, contourner des volcans. Saviez-vous que l’Italie possède un réseau ferroviaire étendu et bien développé? En effet! Environ 24 000 kilomètres de voies ferroviaires sont en service.

Embarquez dès à présent avec Carnets Indigo pour une épopée fantastiques.

Episode 1 :

La beauté des paysages italiens – Photo de Lewis J. Goetz

De la haute couture italienne aux palais vénitiens, voici un circuit à travers le Nord de l’Italie qui vous réserve le meilleur de la dolce vita.

Votre voyage commence à Milan, la ville de la mode et du design, frénétique, élégante mais aussi riche en histoire, cultivée et épicurienne, en particulier à l’heure de l’aperitivo.

Viennent ensuite la douceur et le silence des lacs : Stresa, Como, Lecco, Iseo en passant par les villes lombardes de Bergamo et Brescia. Direction ensuite le lac de Garde, le plus grand lac italien, et Vérone, avec son imposante arène du 1er siècle qui accueille chaque été le festival d’opéras de la ville. Y assister est une expérience fascinante ! Padoue, la ville-état médiéval ornée des fresques de Giotto, sera l’avant dernière étape, avant de rejoindre Venise.

Traverser la lagune suspendus au-dessus de l’eau puis se retrouver, soudain, face au Grand Canal, c’est la magie d’arriver à Venise… par le train.

La beauté qui nous fait du bien, mai 2024

La beauté nous fait du bien
La beauté universel d’un soleil couchant – Photo de Jordan Wozniak

Les psychologues, les philosophes, les “experts” nous le répètent : le beau nous fait du bien !

Le beau a le pouvoir de nous élever, de nous inspirer et même de nous guérir.

Assister à un coucher de soleil sur la mer, se promener dans une vallée verdoyante, tomber en admiration devant un tableau, tout cela cela peut avoir un effet positif sur notre bien-être mental, émotionnel et même physique.

La beauté nous permet d’accueillir l’énergie, le mouvement de la vie, d’être à l’écoute de nous-mêmes, et parfois aussi de faire l’expérience de ce qui nous dépasse, du divin.

Quand un spectacle ou une œuvre nous plaît, les zones cérébrales liées à la récompense s’activent. Notre cerveau sécrète de la dopamine, ce neurotransmetteur qui joue un rôle essentiel dans la motivation et l’action. Il sécrète également de la sérotonine, puissant régulateur de l’humeur, et des endorphines, pourvoyeuses de bien-être.

Les anciens grecs avaient désigné traditionnellement une liste d’œuvres architecturales et artistiques remarquables, les 7 merveilles du monde (dont certaines ne sont plus visibles aujourd’hui)

De plus, une des initiatives les plus connues de l’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, est la Liste du patrimoine mondial, qui recense et protège les sites culturels et naturels d’une importance exceptionnelle pour l’humanité. Et la liste est longue … Pour la découvrir, rendez-vous sur le site de l’UNESCO.

Alors, pourquoi attendre? Pourquoi ne pas aller vers ces beautés dès à présent et se faire du bien?

La recette du parfait Limoncello, avril 2024

Citron recette limoncello italie
Les notes rafraichissantes du citron

Tout le monde, ou presque, connait le limoncello, cette liqueur italienne parfumée et sucrée, très rafraîchissante, surtout pendant les mois d’été. Mais savez-vous qu’il est très facile de le faire soi même?

Voici sa recette:

D’abord les ingrédients :

  • – des écorces de citron de très bonne qualité
  • – un litre d’eau
  • – un litre d’alcool pur (95 °) alcool de grain ou l’eau de vie de fruit
  • – 700 grammes de sucre

Ensuite les étapes de préparation :

Lavez les citrons soigneusement. Brossez-les pour éliminer les impuretés et les éventuels traitements antiparasitaires. Pelez ensuite les citrons sans prélever la partie blanche (c’est très amère).

Remplissez une carafe avec votre alcool et ajoutez les pelures.

Faites macérer ce mélange pendant quatre semaines dans un endroit sombre, frais et sec. Pensez à bien couvrir la carafe afin de développer les arômes.

Après un mois de repos, filtrez l’alcool. Il doit avoir une couleur jaune et un bon parfum de citron.

Prenez une casserole pour préparer un sirop de sucre. Versez-y l’eau et le sucre et portez à ébullition jusqu’à ce que ce dernier soit dissout.

Laissez le sirop refroidir, puis ajoutez-le à l’alcool. Versez le tout dans une bouteille et laissez reposer pendant environ 15 jours.

Après cette seconde période de repos, filtrez la liqueur pour éliminer les écorces de citron. Conservez votre limoncello au congélateur.

C’est une boisson qui se déguste très froide. En raison de sa forte concentration en alcool, il ne gèlera pas.

C’est sûrement un peu long à préparer, mais le résultat va sûrement vous impressionner.

Noël au mois de Mars, mars 2024

Rome, Italie
Au hasard des ruelles, Rome

Saviez-vous qu’à Rome, Noël se fête en Avril? On appelle Le “Natale di Roma“, également connu sous le nom de “Dies Romana”, il s’agit de la célébration annuelle de la fondation de la ville de Rome.

Cet évènement unique commémore la légende selon laquelle Rome aurait été fondée le 21 avril 753 av. J.-C. par Romolo (Romulus), le légendaire fondateur de la ville, et son frère jumeau Remo (Rémus). La célébration de cette date remonte à l’Antiquité romaine et est devenue une tradition ancrée dans la culture romaine.

Les routes romaines ont eu un rôle de très grande importance dans l’histoire de l’Antiquité. C’est donc sans surprise que l’on découvre que le programme de cette année place le symbole des routes au centre de ses festivités. Rome est devenue une voie de transmission des civilisations et “caput mundi” justement parce qu’à travers ses routes elle a réussi à contrôler ses immenses territoires qui lui dépendaient.

C’est à travers ses routes que Rome affirma sa domination sur les peuples et les territoires. Au cours des siècles, les Romains ont construit un réseau de routes très efficace sur plus de 80000 kilomètres parcourant des territoires appartenant aujourd’hui à plus de 30 nations.

Une Rome fascinante dont l’anniversaire n’en demeure chaque année pas des moindres!

Le carnaval de Venise, février 2024

Et pourtant ce n’est pas la première fois que je vis le carnaval de Venise … mais à chaque fois son charme m’envahit ! 

Le Carnaval de Venise incarne à la fois l’histoire riche et la vitalité créative de cette ville extraordinaire. C’est un hommage à l’art, à la culture et à la joie de vivre, une célébration de la beauté et de l’imagination qui continue de captiver et d’inspirer. 

Des masques énigmatiques et mystérieux et des costumes spectaculaires se déplacent avec grâce et lenteur. Ces masques remontent à l’époque où ils étaient utilisés pour garantir l’anonymat et l’égalité sociale pendant les fêtes, permettant à chacun de se mêler à la foule sans révéler son identité. Aujourd’hui, les masques sont devenus des œuvres d’art complexes, fabriqués à la main par des artisans talentueux et arborés avec fierté par les participants du carnaval.

Que ce soit pour admirer les costumes exquis, participer aux festivités ou simplement se perdre dans les ruelles envoûtantes de Venise, le Carnaval offre une expérience inoubliable.

Alors que les masques brillants disparaissent dans l’obscurité de la nuit, le mystère et la magie du Carnaval de Venise perdurent, laissant derrière eux des souvenirs éternels dans le cœur de ceux qui ont eu le privilège d’y participer.